shihabpresse:Déclarations irresponsables et accusations infondées émanant de la junte militaire au pouvoir au Mali à l’encontre de l’État algérien, accusant ce dernier de “soutenir le terrorisme”.
Pourtant, ce communiqué n’a fait aucune mention, même superficielle, d’une quelconque preuve ou d’un mode opératoire précis de ce prétendu soutien au terrorisme dans la région du Sahel.
Si cette junte se souvenait encore de l’histoire, elle se rappellerait quelques faits concrets illustrant ce “soutien de l’Algérie au terrorisme”, notamment par son “atteinte” aux domaines vitaux comme l’économie, la société, la politique, la sécurité, voire même la santé.
Oui, l’Algérie a “menacé” la sécurité des pays du Sahel, notamment celle du Mali, lorsqu’elle a fermement rejeté toute intervention militaire étrangère dans la région, et lorsqu’elle a défendu avec insistance le respect de la souveraineté des États sahéliens et de leurs peuples, insistant également sur le principe de non-ingérence dans les affaires internes du Mali, laissant aux seuls Maliens le droit de décider de leur avenir sans pressions étrangères.
Bien avant cela, l’Algérie a “soutenu le terrorisme” au Mali en menant des négociations ardues ayant abouti à la cessation des hostilités entre les mouvements locaux et l’armée malienne. Elle a aussi “soutenu le terrorisme” en démantelant les mines de la guerre civile et en parrainant quatre accords incarnant tous la paix et la réconciliation sur le sol malien, préservant ainsi les vies humaines et l’unité territoriale de ce pays frère.
Dans une douloureuse ironie, l’Algérie, prétendue “soutien du terrorisme” au Sahel, n’a jamais faibli face aux menaces, ni cédé aux chantages, malgré le prix fort qu’elle a payé avec l’assassinat de son consul Boualem Saïes et du diplomate Tahar Touati (qu’Allah leur accorde Sa miséricorde), lors d’un enlèvement horrible ayant visé sept diplomates algériens au consulat de Gao, au nord du Mali en 2014.
Le plan de l’Algérie “soutenant le terrorisme” dans le Sahel s’est “révélé”, parce que la direction algérienne a empêché l’intervention militaire de la CEDEAO au Niger après le coup d’État contre le président Mohamed Bazoum en juillet 2023, s’opposant à l’usage de la force et insistant sur le respect de la souveraineté du Niger.
Sur le plan social, l’Algérie a “soutenu le terrorisme” dans les pays du Sahel en lançant des projets de développement au profit des populations locales, comme le forage de puits, la construction d’écoles et de centres de santé au Mali et au Niger.
L’autorité de fait au Mali a omis de préciser si le prétendu “soutien algérien au terrorisme” s’illustre également par l’élan de solidarité constant de l’Algérie envers ses sœurs africaines lors des crises, ou lorsqu’elle a envoyé des centaines de tonnes de denrées alimentaires, de couvertures, de matelas et de médicaments au peuple malien.
Au cours des cinq dernières années, l’Algérie a fourni près de 1000 tonnes d’aide humanitaire au Niger et au Mali, en plus d’environ un demi-million de doses de vaccins contre la COVID-19. Ce rappel de l’aide fournie n’est pas un acte de vanité ni de fausse générosité, mais une réponse aux accusations mensongères de “soutien au terrorisme”.
Il s’agit d’un simple rappel dicté par nos valeurs humanitaires communes, par les liens de fraternité et de bon voisinage qui nous unissent à ces peuples frères. C’est aussi le reflet des relations historiques, culturelles et humaines profondes entre les peuples de la région, illustrant l’engagement constant de l’Algérie à soutenir son environnement régional et à aider ses pays voisins à faire face aux défis, comme en témoignent les populations locales et leurs dirigeants.
L’approche algérienne repose sur le soutien aux économies des pays voisins, à travers des mesures visant à faciliter les démarches administratives pour établir des partenariats économiques et commerciaux susceptibles d’aider à résoudre les problèmes de santé et d’éducation dans ces pays.
Le communiqué militaire malien semble avoir sciemment ignoré tous ces exemples concrets de “soutien algérien au terrorisme” selon leurs allégations, non pas par ignorance, mais plutôt par inaptitude à comprendre la véritable signification de la lutte contre le terrorisme, et leur incapacité à distinguer l’allié de l’ennemi.
Tahar fattani