Chihab Press – Dans une percée scientifique unique en son genre en Algérie, trois chercheuses du Département de chimie de l’Université Saad Dahlab de Blida ont réussi à développer un matériau isolant entièrement issu d’huiles végétales, y compris de l’huile de friture usagée.
Ce projet exceptionnel propulse l’Algérie dans un groupe très restreint de cinq pays à l’échelle mondiale ayant réalisé des avancées comparables dans ce domaine (information à vérifier ultérieurement, selon les étudiantes dans une déclaration à Chihab Press).
Ce mardi 24 juin 2025, au Département de chimie de l’Université Saad Dahlab de Blida, la soutenance du mémoire de Master 2 a été tenue avec une mention « Excellent » (19,5/20). La recherche a été dirigée par la Dre Souad Chibbi, avec la présidence du jury assurée par la professeure Amel Nasri, cheffe du département de chimie, et la participation de la professeure Amel Aghoun. L’encadreur Krimou Dahmani, responsable des incubateurs, était également présent. Les trois étudiantes auteures du projet sont : Soundousse BenHamou, Kawther Ben Yassad et Chaïma Hammoudi.
Ce projet est le fruit d’un travail académique approfondi mené dans le cadre de leur programme de fin d’études, et représente une avancée prometteuse vers l’abandon des isolants synthétiques dérivés du pétrole, encore largement utilisés dans les industries électriques et électroniques du pays.
Le nouveau matériau se distingue par sa composition respectueuse de l’environnement, avec une grande capacité de biodégradabilité, le rendant moins nocif pour la santé humaine et l’écosystème que les matériaux traditionnels. Il contribue en outre à réduire la dépendance aux ressources fossiles.
Les premières évaluations du composé révèlent une forte applicabilité dans plusieurs secteurs industriels, notamment dans l’électronique, un domaine fortement tributaire des matériaux isolants pour assurer sécurité et performance. Ce matériau ouvre également des perspectives d’utilisation dans les secteurs de l’ingénierie électrique, de l’automobile et des systèmes de gestion thermique.
Cette innovation illustre la montée en puissance de l’Algérie dans le domaine de la recherche scientifique et des technologies vertes, rejoignant ainsi un cercle restreint de pays innovants. Elle souligne aussi l’importance du soutien aux universités, aux jeunes chercheurs et aux infrastructures scientifiques, essentiels pour produire des solutions concrètes aux défis nationaux et mondiaux.
Ce succès constitue par ailleurs une preuve du potentiel des compétences féminines algériennes lorsqu’elles évoluent dans un environnement favorable à la créativité et à l’innovation. Il s’agit d’un pas décisif vers un avenir industriel plus durable en Algérie.