Shiheb press-Le procès qui s’est ouvert le mardi 27 août 2024 au pôle pénal économique et financier du tribunal de Sidi M’hamed à Alger révèle un scandale majeur lié à la gestion des sociétés dont les dirigeants sont en prison.
Ces entreprises, notamment Global Group de Hassen Arbaoui, Sovac de Mourad Oulmi, ainsi que les groupes d’Ali Haddad et de Mahieddine Tahkout, avaient vu des administrateurs et experts financiers désignés par la justice pour assurer leur pérennité et maintenir les emplois.
Cependant, ces administrateurs judiciaires se trouvent maintenant accusés de malversations graves. Les quatre experts financiers impliqués sont accusés de détournement de fonds, gestion illégale et abus de fonction.
Ils auraient profité de leur position pour siphonner des fonds censés stabiliser les finances des entreprises, en plus de s’octroyer des honoraires exorbitants atteignant les 400 millions de centimes par mois, sans autorisation judiciaire.
Cette gestion douteuse a provoqué des préjudices considérables aux trésoreries des entreprises et mis en danger des milliers d’emplois.
En réponse, les accusés arguent qu’il existe un vide juridique concernant la rémunération des administrateurs judiciaires, mais cet argument est rejeté par le ministère public.
Le représentant de l’accusation met en avant le grave préjudice causé au Trésor public et les manquements importants des accusés à leurs responsabilités.
Le verdict du tribunal est attendu avec impatience, et l’affaire est scrutée pour savoir si elle marquera une rupture avec les pratiques de l’ancien régime ou si elle sera perçue comme une continuité des pratiques antérieures.
Hiba Otmani