Shihab Press – Des rapports médiatiques ont révélé que l’administration de l’ancien président américain Donald Trump a annulé des centaines de visas d’étudiants étrangers à travers plusieurs États, poussant ainsi de nombreux étudiants à quitter le pays dans un délai de quelques jours, sur fond de vives polémiques au sein des milieux universitaires.
Selon le journal américain USA Today, plusieurs étudiants inscrits dans différentes universités ont découvert soudainement l’annulation de leur visa via le système fédéral ou à travers des messages électroniques, les contraignant à un départ immédiat sans explication officielle.
Bien que le nombre d’étudiants concernés ne représente qu’une infime portion des 1,5 million d’étudiants étrangers présents aux États-Unis, le journal souligne que la mesure est jugée sans précédent par les spécialistes en immigration, notamment parce que certaines annulations étaient motivées par des raisons mineures, telles que des conflits personnels ou la participation à des manifestations pro-palestiniennes.
Des militants juridiques et des organisations de défense des droits, comme le National Immigration Project, ont contesté ces annulations, qui ont touché des étudiants dans plusieurs États, dont la Californie, le Michigan et l’Ohio. Des avocats ont, quant à eux, souligné la dimension politique évidente de cette décision.
De son côté, le secrétaire d’État Marco Rubio a reconnu l’annulation de plus de 300 visas, justifiant cela par l’implication de leurs titulaires dans ce qu’il a qualifié d’“activités extrémistes pro-palestiniennes”, bien que de telles actions soient pourtant protégées par le premier amendement de la Constitution américaine.
Plusieurs universités, telles que celles du Michigan, du Colorado et du Massachusetts, ont confirmé que des étudiants avaient été touchés par ces décisions, sans recevoir de justifications officielles. Elles ont ainsi mis en place une assistance juridique pour soutenir les étudiants concernés. Par ailleurs, des professeurs et experts ont exprimé leur inquiétude, craignant qu’il ne s’agisse d’une tentative visant à réprimer les voix dissidentes au sein des campus universitaires.