shihabpress – La justice Françoise devrait statuer le 9 October prochain sur la demande de l’Algérie de liver l’un des principaux ministres de Bouteflika Abdesselam Bouchouareb, pour des affaires de corruption.
Bouchouareb, qui réside dans la région des Alpes-Maritimes, au sud-est de la France, a sollicité une protection des autorités françaises, affirmant que ses poursuites faisaient partie de « règlements de comptes politiques » liés à la période de la présidence du défunt Abdelaziz Bouteflika.
Selon l’Agence France-Presse (AFP), l’Algérie a déposé huit demandes d’extradition de l’ex-ministre de l’Industrie auprès de la Cour d’appel d’Aix-en-Provence, dont cinq pour exécuter des jugements déjà rendus contre lui, et trois autres en lien avec des poursuites judiciaires en cours.
Les juges de la Cour d’Aix-en-Provence ont demandé à la justice algérienne de fournir des « informations supplémentaires » pour éclaircir certains points juridiques, ainsi qu’un « engagement officiel » à ne pas appliquer la peine de mort contre Bouchouareb en cas de condamnation.
L’avocat de Bouchouareb, Benjamin Bohbot, d’origine juive française, a plaidé auprès de la justice française pour qu’elle refuse son extradition vers l’Algérie, arguant que son client était poursuivi pour des motifs « politiques » et non judiciaires, dans le cadre de ce qu’il a qualifié de « purge » visant la période du président Bouteflika.
Bouchouareb, qui a quitté l’Algérie avant le début du mouvement populaire en 2019, a été condamné par contumace pour des affaires de corruption à des peines pouvant aller jusqu’à 20 ans de prison ferme. Il est connu comme l’un des ministres les plus en vue du quatrième mandat de Bouteflika, ayant occupé le poste de ministre de l’Industrie et des Mines et dirigé sa campagne electoral lords des présidentielles de 2014.