À une certaine période, les prix du sardine de grande taille ont oscillé entre 1200 DZD et 1700 DZD, tandis que ceux de taille moyenne se situaient entre 700 DZD et 900 DZD.
Pendant ce temps, une quantité importante de sardine de petite taille est apparue dans les poissonneries et les points de vente, alors que la disponibilité de sardine de taille commerciale était en forte diminution.
Le ministère de la Pêche et des Produits Halieutiques a attribué cette rareté à des fluctuations climatiques ayant affecté la disponibilité des poissons. Toutefois, de nombreux professionnels et acteurs du secteur de la pêche estiment que le problème est plus profond. Ils soulignent que la pêche illégale et l’utilisation de méthodes interdites ont conduit à un épuisement des ressources halieutiques, notamment des sardines migratrices le long des côtes.
Depuis le début du mois de mai, le phénomène de pêche et de vente de sardines de petite taille a refait surface dans les régions côtières. Certains acteurs ont profité de l’augmentation de la demande pour inonder le marché avec du sardine de petite taille à des prix réduits, variant entre 500 DZD et 800 DZD. Cette situation a provoqué une vague d’indignation parmi les professionnels et les associations nationales spécialisées dans le secteur de la pêche, ainsi que l’Organisation Algérienne de Protection et d’Orientation du Consommateur.
En réponse à ces défis, le ministère de la Pêche et des Ressources Halieutiques a lancé plusieurs initiatives pour combattre la pêche des sardines en dessous de la taille commerciale et l’utilisation de filets interdits. Ces initiatives incluent des ateliers pour éliminer ces pratiques et des efforts pour stabiliser le marché par l’aquaculture et la promotion de la pêche en haute mer.
Ces initiatives visent à trouver un équilibre entre la protection des ressources halieutiques et leur durabilité, tout en encourageant des pratiques de pêche plus organisées et responsables. La réponse des autorités à ces crises, ainsi que les efforts des professionnels et des associations, seront cruciaux pour l’avenir du secteur de la pêche en Algérie et pour garantir la pérennité des ressources maritimes pour les générations futures.
HIBA OTMANI