shehab Press – Le cheikh Mohamed Ali Ferkous a émis une nouvelle fatwa concernant le travail avec la société Yassir et les applications de transport.
Réponse du cheikh :
Le principe des agences en général est qu’elles ne partagent pas les pertes. L’agent n’est pas un partenaire, mais un intermédiaire qui met en relation les parties et prend une commission. Il peut donc percevoir une commission pour avoir mis en relation un vendeur et un acheteur, mais sans partager les pertes ni les frais.
Cependant, prendre un pourcentage (comme 25 %) des gains revient à se comporter comme un partenaire sans supporter les pertes ou les frais, par exemple ceux liés à l’entretien du véhicule. Cela relève de l’appropriation injuste des biens d’autrui.
Idéalement, l’intermédiaire devrait percevoir une somme modique. Lorsque le pourcentage est élevé, surtout avec des montants importants, cela devient problématique, car ce système vise un profit rapide, similaire aux banques qui ne subissent aucune perte, un principe lié aux pratiques usuraires introduites par les juifs, selon le cheikh.
Question de l’interlocuteur :
Qu’en est-il si l’employé accepte les pourcentages déduits par l’entreprise ?
Réponse du cheikh :
Le consentement ne légitime pas ce qui est interdit. Par exemple, un fornicateur ou un emprunteur auprès d’une banque pourrait dire qu’il accepte la situation, mais cela ne rend pas l’acte permis. De même, les pratiques contraires à la loi islamique ne peuvent être justifiées par l’accord des parties.
En conclusion, le cheikh rappelle que l’intermédiaire peut prendre une commission fixe, mais pas un pourcentage, car il n’est pas un partenaire.
Yassir, une start-up algérienne de transport et livraison, ambitionne de conquérir le monde
En moins de cinq ans, la start-up algérienne Yassir, spécialisée dans le transport et la livraison, s’est imposée en Algérie et dans les pays du Maghreb. Ses fondateurs rêvent désormais d’une expansion mondiale.
Créée par deux ingénieurs algériens, Nourreddine Tayebi et Mehdi Yettou, Yassir a connu une ascension fulgurante grâce à une application développée entièrement en Algérie. Elle a attiré l’attention en collectant 30 millions de dollars d’investissements américains fin 2021.
Depuis son lancement, Yassir a généré plus de 40 000 emplois indirects (chauffeurs et livreurs). L’application enregistre une croissance mensuelle de son chiffre d’affaires de 20 à 40 %, selon Tayebi.
Lancée en 2017 à Alger, une ville de quatre millions d’habitants confrontée à un manque de transports publics, Yassir a étendu ses activités à Oran, Constantine et Annaba dès 2018. Aujourd’hui, l’application est présente dans 25 villes réparties entre l’Algérie, le Maroc, la Tunisie, le Canada et la France, avec quatre millions d’utilisateurs.
Pour poursuivre son expansion, Yassir doit recruter des centaines de collaborateurs qualifiés afin de concrétiser ses projets ambitieux.