shihabpresse-Le 3 octobre 2024, la jeune Tunisienne Dunia Qni a été arrêtée après la diffusion d’une vidéo sur Instagram dans laquelle elle proférait des insultes à l’encontre du peuple et de l’État algérien.
Cet incident, survenu au centre commercial « Park Mall » à Sétif, a suscité une vive indignation dans les milieux sociaux et médiatiques en Algérie.
Un jour après la publication de la vidéo, Dunia Qni a été interpellée au poste frontalier d’ »Oum Tabboul » dans la wilaya de Tarf. Elle a été présentée devant le tribunal de Kala, accusée d’injure à une autorité publique conformément à l’article 146 du Code pénal, ainsi que de discrimination et de discours de haine selon l’article 30, alinéa 1, de la loi sur la prévention de la discrimination et des discours de haine.
Lors de son audience, Qni a admis avoir filmé la vidéo, affirmant l’avoir supprimée dix minutes après sa publication, mais cela n’a pas empêché sa large diffusion. Dans ses déclarations, elle a reconnu avoir offensé le peuple algérien. L’avocate de la défense, Me Arzi Ichraf, a présenté un dossier médical et une lettre d’excuses émanant de la consulat de Tunisie lors de la séance.
Le tribunal a prononcé une peine d’un an de prison et une amende de 100 000 dinars, ainsi qu’une compensation de 200 000 dinars au trésor public. Après avoir fait appel de la décision le 6 octobre, Dunia Qni a comparu devant la cour d’appel de Tarf le 15 octobre, où sa peine a été réduite d’un an de prison ferme à un an avec sursis.
Actuellement, Dunia Qni se trouve en Algérie, en attente de l’achèvement des démarches administratives pour son départ. Cette affaire continue de susciter des débats autour de la liberté d’expression et des limites de celle-ci dans le contexte régional.
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