Shihabpresse:Les relations entre Alger et Paris n’ont jamais atteint un tel niveau de dégradation(la rupture) .Les autorités françaises ont lancé depuis plusieurs mois une offensive antialgérienne plusieurs sur axes.
L’opération visant à créer un groupe terroriste est certalnement l’action la plus grave de ce vaste plan. L’action de trop qui pourrait provoquer une rupture totale des relations entre les deux Etats.
Les révélations de Aissaoui Mohamed Amine, qui ont fait l’objet d’un reportage diffusé par la télévision publique, sont d’une gravitéextrême.
Ce trentenaire qui a fait ses premières armes dans les groupes terroristes en Irak et en Syrie a été approché par des éléments de la Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE), le service de renseignement extérieur français, pour monter une organi-sation armée.
Des éléments concrets prouvent que Aissaoui Mohamed Amine a bien été en contact avec des fonctionnaires et des diplomates français, dont certains activaient en Algérie sous couvert d’une association.Certaines preuves ont d’ailleurs étéprésentées dans le reportage télévisées.
Déni
C’est sur la base de ces éléments que l’ambassadeur de France à Alger a été convoqué,jeudi 12 décembre, au ministèredes Affaires étrangères. Stéphane Romatet était face à des officiels algériens qui lui ont signifié «<la ferme réprobation des plus hautesautorités face aux nombreuses provocations et actes hostiles français
en direction de l’Algérie».
Le diplomate français a été prévenu: «Ces agissements ne sauraient restersans conséquences.» Au lieu de
reconnaître les faits, ou tout aumoins de tenter de calmer le jeu,Paris a opté pour le déni et la défaillance.
Dimanche 15 décembre, le ministre démissionnaire français des Affaires étrangères a été interrogé par France Inter sur les graves accusations des autorités algériennes qui ont donné lieu à la convocation de l’ambassadeur
Abdelmadjid Tebboune et son homologue français Emmanuel Macron.
Romatet. Réponse de Jean-Noël Barrot «Ce sont des accusations infondées et fantaisistes, j’ai évidemment eu notre ambassadeurau téléphone pour l’assurer de notre soutien.» Le ministre démissionnaire a également dit «regretter» la convocation du représentant français à Alger. Bien entendu, les médias français ne pouvaient pas
s’empêcher de faire réagir Xavier Driencourt sur cet énième épisode de la crise algéro-française. «La France est accusée d’avoir essayé de recruter des anciens terroristes repentis pour déstabiliser Alger.
C’est un coup monté de toutes pièces, comme ce qui a été fait à Kamel Daoud d’ailleurs», lance l’ancien ambassadeur de France
qui détourne une grave affaire de sécurité à une banale histoire impliquant un écrivain. Dangereux parallèle (Bachar), elle est désormais privée d’un partenaire qui lui était aussi proche que précieux», écrit Luc de Barochez qui a oublié les relationssolides qu’ont entretenues les gouvernements de la 5e République avec la famille Al Assad. Il est vraique c’était avant que la France nesoutienne le Front Al-Nosra qui faisait, selon Laurent Fabius, du bonboulot en Syrie». Sauf que comparer l’Algérie à la Syrie est un exercice aussi absurde que dangereux.
Au plus fort du terrorisme, l’Algérien’a jamais cédé un centimètre carré de son territoire à une organi- sation terroristeinternationale et a préservé, seule, l’ensemble de sesinstitutions. A l’époque, la Francede François Mitterrand avait
dénoncé l’arrêt du processus électoral tout en imposant à l’Algérie un embargo sur les armes. Les islamistes que ce pays dit combattre aujourd’hui étaient pourtant accueillis sur son sol sous prétexte
de «principes humanitaires». Cela est également valable pour l’Allemagne, la Suisse, les PaysBas et même les Etats-Unis. Dans le contexte actuel, c’est que nous avons affaire à des gouvernants français qui ne semblent pas être conscients de leurs actes ni de leurs paroles. Face à eux, des diri geants algériens qui sont disposés à prendre les mesures les plus
radicales, en toute souveraineté.
Ce qui est certain, c’est que la rupture des relations diplomatiques sera la prochaine réponse d’Alger.
L’année 2024 a été marquée par une montée sans précédent de l’algérophobie en France. Un phénomène qui se manifeste notamment dans les médias de ce pays.
Le magazine Le Point, un des principaux portevoix de cette tendance algérophobe, a publié cette semaine un édito dont l’auteur n’a pas hésité à comparer l’Algérie à la
Syrie.
Selon lui, l’Algérie est directement impacté par la chute du tyran syrien (qui) affaiblit sa posture stratégique et la plonge un peu plus dans l’impasse géopolitique» «Fidèle alliée de la dictature
d’Assad père (Hafez) puis fils.
source:le soir d’algérie