Shihabpresse: C’est sur fond de rumeurs continuelles que le dossier opposant l’USMA et la CAF dans l’affaire des maillots falsifiés du RS Berkane continue d’être étudié au niveau du Tribunal sportif de Lausanne.
L’affaire est donc toujours en cours d’instruction, rien n’est fini, comme l’affirmait récemment Mustapha Berraf très brièvement lors d’une intervention sur une chaîne télé algérienne. La partie algérienne concernée, notamment la FAF et l’USMA, essaye de suivre de loin le contenu de cette bataille juridique qui est loin d’être terminée. En effet, selon une source digne de foi, le TAS est encore loin de rendre son verdict. L’affaire a pris beaucoup de temps, certes, mais, selon les connaisseurs, cela est dû à sa complexité et son caractère inédit, le vide juridique existant dans les textes des differentes confédérations et autres règlements d’instances a fait que l’affaire prenne tout ce temps. Une guerre s’est déclenchée entre cabinets d’experts qui essayent, chacun de son côté de faire valoir ses atouts pour défendre sa version et celle de son client. Au milieu de tout cela, la CAF reste à l’écoute, car, pour l’instant, elle ne peut que constater et n’a pas le droit de sanctionner. La preuve, l’USMA est inscrite le plus normalement du monde à la nouvelle saison de la coupe de la Confédération africaine de football, malgré un risque de sanction, que la partie adverse essaye de rendre possible. A vrai dire, la CAF préfère jouer la carte de la prudence, elle ne peut donc rien décider, même pas autoriser l’équipe de Berkane à rejouer avec le fameux maillot lors de ses prochains matches de la même compétition, cela veut dire que toutes les informations parues dans la presse marocaine récemment, et reprises d’une manière anarchique et irresponsable par certains de nos medias, n’étaient autres que des rumeurs. La CAF n’a donc pas validé le maillot en question, d’abord parce que l’affaire le concernant est encore en instruction, mais aussi parce que la FAF fait le forcing pour éviter que cela se reproduise. Selon nos sources, l’instance fédérale a saisi la Confédération africaine de football il y a quelque temps pour la mettre en demeure et prévenir une éventuelle machination des voisins, et par-dessus tout, le président Sadi lors de sa fameuse entrevue en Arabie saoudite avec Motsepe et son SG avait insisté sur ce point, et aurait reçu des garanties qu’il y aurait un traitement différent de l’affaire à l’avenir.
La FAF prend ses devants
La CAF est donc avertie, elle serait même en train de rédiger un texte de loi pour renforcer ses statuts et autres règlements de compétitions, de façon à les mettre en conformité avec ceux de la FIFA et de la charte olympique. Selon une source égyptienne qui citait récemment un membre du Comex, ce texte de loi sera bientôt sur la table du Comité exécutif et de l’assemblée générale, ce qui mettrait un terme au jeu malsain des Marocains et leurs pratiques extrasportives. En résumé, le dossier est au centre d’une bataille juridique au TAS entre cabinets d’experts, l’affaire est en cours et ça avance bien, ce qui met la CAF dans une position inconfortable. L’instance africaine a peur que l’USMA aura gain de cause, la FAF de son côté anticipe et veut ratisser large pour barrer la route à une éventuelle tentative de récidive, c’est dans ce sens qu’on croit savoir que l’équipe féminine des FAR de Rabat, attendue aujourd’hui à Alger pour prendre part au tournoi qualificatifs à la CL féminine de la CAF, ne portera pas un maillot floqué de cette carte, la FAF s’est assurée que cela n’arrive pas avec une intervention auprès de l’UNAF, il s’agit d’une bataille de gagnée, en attendant le verdict final du TAS attendu, nous dit-on, cet automne, entre octobre et novembre prochains.