Shehab Press – Depuis sa création, l’Agence d’Amélioration et de Développement du Logement (AADL) a joué un rôle essentiel dans la contribution à la résolution de la crise du logement en Algérie, notamment ces dernières années.
Depuis sa fondation, l’agence a réussi à réaliser des centaines de milliers d’unités de logement à travers les différentes wilayas du pays, faisant d’elle l’une des principales solutions adoptées par l’État pour répondre à la demande croissante en logement.
Elle représente également un refuge ou une option adéquate pour la majorité des familles algériennes à revenu modeste et moyen afin d’acquérir un logement décent selon des formules accessibles et abordables.
En ce qui concerne les chiffres, l’agence a lancé depuis sa création plusieurs grands projets de logement, les plus notables étant les programmes AADL 1, qui comptait 55 000 unités, et AADL 2, avec 560 000 unités. De plus, elle a distribué 522 959 logements entre 2020 et 2024, selon les déclarations du ministre du Logement, Mohamed Tarek Belaribi.
Face à la demande croissante en logements et à l’incapacité de la majorité des citoyens algériens à acheter un logement en raison de la flambée des prix de l’immobilier, l’agence a récemment, sous les directives du président Tebboune, lancé le programme « AADL 3 », dont la concrétisation débutera prochainement avec la construction d’environ 1,4 million d’unités. Le nombre d’inscrits à ce programme a dépassé un million et quatre mille candidats.
Aujourd’hui, le wali de la wilaya d’Oran, Samir Chibani, a exprimé sa vive colère lors d’une sortie sur le terrain à l’occasion de la Journée mondiale de l’eau. Il a adressé de sévères critiques aux responsables de l’AADL, dénonçant leur « indifférence » face aux préoccupations des citoyens.
Le wali a mis en avant les problèmes auxquels sont confrontés les habitants de la cité résidentielle Abdelhamid Ben Badis, notamment en ce qui concerne l’aménagement des logements, le manque d’équipements et l’absence de services de base tels que l’eau et l’assainissement, et ce, malgré les budgets colossaux alloués par l’État à cet effet.
Il a également affirmé qu’il ne tolérerait aucun laxisme dans l’amélioration des conditions de vie des citoyens, critiquant une gestion qu’il a qualifiée d’ »inefficace » de la part des responsables de l’AADL, qui ne se sont même pas déplacés pour l’accompagner lors de sa visite.
Malgré les succès enregistrés par l’agence dans certains domaines, il est indéniable qu’elle est encore confrontée à plusieurs défis, notamment les retards dans la réalisation des projets et la livraison des logements dans les délais impartis en raison de divers facteurs. D’autres problèmes concernent l’aménagement des bâtiments et l’exiguïté des logements, selon les plaintes de certains bénéficiaires. Cependant, l’agence continue d’attirer un grand nombre de citoyens.
Par ailleurs, il ne serait pas juste d’affirmer que certains de ses responsables dans certaines wilayas manquent de sérieux, ne supervisent pas les travaux ou ne signalent pas tous les obstacles rencontrés, quel que soit leur type, afin qu’ils soient résolus à temps. Cela complique parfois leur prise en charge par l’agence, sans pour autant signifier que l’institution dans son ensemble a échoué.
L’agence s’efforce continuellement d’éviter les problèmes et insuffisances constatés dans les programmes précédents et de ne pas les reproduire dans les nouveaux projets.
En outre, il convient de rappeler que l’aménagement des réseaux d’eau relève de la responsabilité d’autres entreprises et que l’AADL n’en est pas seule responsable.